jeudi 15 septembre 2011

Jour 11


Ah qu'il est bon ce jour où comme par magie (ah en fait non, c'est suite à notre lourde tache de prospection de lundi....)
AH qu'il est bon ce jour où par le fruit de notre travail, nous voyons les résultats pointer le bout de leur nez: aujourd'hui, le téléphone a sonné, des restaurateurs me rappellent, des particuliers se renseignent sur les promos du moment dont ils ont entendu parler (apparemment, ça tchatche grave entre chasseurs !) et zou, voilà que les BIb partent par dizaine ! Youpi, le cœur léger, j'accueille, je souris, je crée le dialogue "vous venez d'arriver dans la région, tiens donc, et d'où étiez vous avant ? du Var ? oh mais monsieur, figurez vous que j'ai grandi à Nice...ce qui m'a amené jusqu'ici ? ... oula c'est une très longue histoire... alors je raccourcis un peu... ah votre fille est instit à Nice ? tiens donc !" bref, de l'agréable, que de l'agréable... et même mes 5 cyclistes anglaises de l'autre jour sont revenues ! Toutes déçues car , comme elles repartent en avion, elles sont limitées en nombre de bouteilles ...
Mes objectifs de la journée sont vite accomplis (quelques coups de fils à passer et finir de mettre à jour notre fichier client... rien de bien méchant... en fait, il y a de moins en moins de choses nouvelles! j'ai l'impression d'être là depuis beaucoup plus que 11 jours !) Certes, ce n'est plus nouveau, mais je suis très très loin d'être une pro, donc je continue de questionner " Melle ma commerciale (oui, je sais, je ne lui ai toujours pas demandé si je pouvais la citer...) , que dis tu lors d'un premier contact avec un restau pour le démarcher ?" et là, elle me donne quelques pistes avec ces phrases qu'on adore du style "ça se fait beaucoup au feeling" (je comprends parfaitement ce qu'elle veut dire parce qu'avec les restaurateurs que je connais, je suis plutôt à l'aise, mais j'avoue que décrocher le téléphone et ne pas savoir sur qui, comment, dans quel état d'esprit... on va tomber... ça angoisse un peu. Elle dédramatise vite tout ça en me citant ces cours de commerce " sur 100 démarchages téléphoniques, un très bon commercial, verra se concrétiser ... roulement de tambour... 14 affaires (ah ouf, ça va mieux, je suis prête à affronter les 86 refoulages maintenant que je sais que c’est "normal")

Moment de détente, je me dis "tiens et si je retournais voir ma vieille amie l'étiqueteuse ?" il commence à se réduire le stock, profitons en ! J'installe la machine :
- mettre en route le compresseur qui envoie l'air comprimé qui lui meme pousse les capsules au dessus des bouteilles: ok... enfin non, l'aiguille de l'étiqueteuse ne monte pas ... mais où est l'interrupteur du compresseur -d'habitude il est tout le temps allumé, prêt à fonctionner !!! et mon guide qui est parti ce matin en salon à Paris.... je ne vais quand même pas l'appeler pour ça... HELP ! Je suis débile, ou aveugle... et non en fait, je ne devais pas chercher un interrupteur mais une sorte de robinet ... ok, ok...
- installer le rouleau d'étiquettes: ok (là, aucun souci, je deviens vraiment une pro !)
- préparer les cartons, allumer la scotcheuse: nickel
- mettre les capsules... les capsules (il m'en faut des rouges pour ces bouteilles là) ... les capsules ... ah, les voilà: non, celles ci n'ont pas l'étiquette des douanes dessus, ca ne passera pas... ah, les voilà ! et là j'ai l'ingénieuse idée de vouloir lire ce qu'il y a écrit en tout petit sur ces fameuses étiquettes des douanes ...et je lis 150cl en minuscule... étrange ça... oh punaise, ce sont des capsules pour des magnums ! ouf, j'ai évité la bourde monumentale ! ce qui ne m'arrange qu'à moitié car il n'y a pas de capsules rouges 75 cl ... grrrrrr
Étiquettes des douanes (obligatoire!)
Alors que tout est prêt, me revoilà à éteindre la compresseur, l'étiqueteuse, chercher mon sac (je vous rappelle le plan de départ et les kms parcourus), trouver mes clés de voiture, faire 15 kms, acheter des capsules et au passage, faire un peu de bricolage à la maison des vignerons indépendants - ben oui, la pauv' dame a une porte qui gonfle avec l'humidité, elle n'arrivait plus à l'ouvrir- bref , refaire les 15 kms, arriver sur le parking , recevoir mes deux clients sympathiques, saluer le patron, noter mes ventes (surtout ne pas les oublier sinon ca aggrave les dizaines d'hecto disparus d'hier !), et revenir enfin devant ma machine.
J'ai le temps de faire une dizaine de cartons... et d'autres clients arrivent...partis à 17h30 ...
- ok, ça ira pour aujourd'hui, je rééteins mme étiqueteuse, mme scotcheuse et mr compresseur, ferme le chai (après avoir chercher les interrupteurs...) et ouf, je me pose.

Ah, qu'il est bon de se poser après une bonne journée comme celle ci...

Demain, vendredi... au programme : étiquetage et préparation de commandes... le soir livraison... et si j'en profitais pour rester en ville et voir du monde ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire