mercredi 14 décembre 2011

Un sulfitage pour trier les apiculées.

Bonjour,

Que de temps passé loin de ce blog. Il y a d'une part mon emploi du temps surchargé (je ne me ferai pas un peu exploitée moi ???) et d'autre part une inspiration un peu moins vive ces temps ci.
En effet, cela fait maintenant 3 mois et demi (waouh, de l'ecrire je réalise combien c'est peu !) que je découvre le métier et chaque jour est un peu moins nouveau que la veille (c'est ce que l'on appelle communément "acquérir de l'expérience") et donc je ne sais plus trop quoi écrire par ici. Ou bien est-ce juste un surplus de fatigue... Nous verrons bien avec le temps.

Aujourd'hui, même si la machine continue de faire parfois des siennes, je gère l'étiquetage de A à Z: sortir le pallox du haut de sa pile sans appréhension, tout installer, etiqueter, emballer, ranger, ne pas oublier de noter dans l'agenda la quantité de bouteilles étiquetées afin de mettre à jour le stock en fin de mois... bref, je suis autonome. Un peu seule certes, mais autonome. Oui la compagnie me manque. Passer l'apres midi à dépoussièrer des bouteilles, les poser sur un tapis roulant, les récupérer de l'autre coté, les ranger dans un carton et empiler les dits cartons peut etre un peu lassant et je suis à cours de chanson dans ma tête. Pour peu que j'ai entendu une chanson au refrain débile avant d'y aller, vous imaginez quelle apres midi je passe "Elle me dit t'es trop nuuuul, sors un peu de ta buuuuulle..."

Niveau commerce, toujours quelques appréhensions à décrocher le téléphone pour démarcher de nouveau restaurants ou cavistes, mais ça avance petite à petit grâce aux conseils avisés et forts judicieux de mon guide. Et quelquefois, et bien lorsqu'une vente se fait, je suis plutôt fière (bien que je ne considère pas que mes arguments y soient pour grand chose, mais finalement n'est-ce pas ça le commerce : arriver à toucher la personne au moment où elle en a besoin ?)

L'hiver arrive au vignoble. Les hommes sont à la taille, les vignes ont perdu tout leur feuillage. Un petit coté triste mais un repos tellement mérité.

La nouveauté du jour fut que je me suis immergée dans le monde des vignerons (attention, pas comme un repas entre collègues où là on peut tenter un autre sujet de conversation que le taux de SO2 libre , noooooooooooon), mais plutôt comme lors d'une formation. Pour vignerons. Pas pour débutants. Vous n'avez pas l'air de comprendre. Imaginez une vingtaine de vignerons dans une salle à qui on explique l'influence des techniques choisies lors de la vinification sur les arômes du vin. HAHA. C'est déjà moins clair hein ?
Ajoutez à cela le vocabulaire de la chimie (que je n'aimais pas beaucoup lors de mes études), des blagues que vous ne comprenez pas mais qui font rire toute l'assemblée "le cidre basque monte à 0,8 de volatile, c'est ça qui fait leur typicité ! " hahahahaha (non, vraiment désolée, je ne vois pas quand je dois rire... il doit y avoir quelquechose dans les volatiles que je n'ai pas saisi !)
J'avoue, au bout d'une heure et des poussières, j'ai commencé à décrocher: trop de vocabulaire inconnu (au début, on veut bien chercher le sens d'apres le contexte, mais ensuite cela devient vraiment tres difficile) . Je vous laisse d'ailleurs méditer sur ceci (et vous mettre un peu à ma place):
"Un sulfitage est bénéfique pour trier les apiculées, mais ce qui est certain, c'est que le sulfitage est indépendant de la thermo."
(J'ai hésité à rire, je croyais que c'était encore une blague que je n'avais pas comprise...)

vendredi 25 novembre 2011

les jours sont de plus en plus courts !

Comme les jours passent à vive allure ces temps ci, tant de choses à dire, si peu de temps pour écrire !

Il faut gérer les retours de salons: relancer les restaurants et cavistes qui ont été démarchés, en travaillant d'abord une offre personnalisée (à chaque lieu ses besoins !), entrer dans notre fichier client tous les contacts qu'on a pu faire sur les salons (pour le coup, je me revois en train de corriger des copies en essayant de déchiffrer des écritures parfois illisibles - à part que là, je ne peux pas tout barrer en écrivant " à refaire, illisible, applique toi sur l'écriture !")

Je suis aussi en pleine préparation d'une journée d'accueil pour les particuliers sur le thème : amenez votre menu des fetes de fin d'année, on vous conseillera sur les vins appropriés à chaque plat !
Ce qui veut dire : préparer des fiches descriptives sur chaque vin proposé, planifier la journée, étiqueter quelques magnums (bouteilles d'1,5 litres), préparer des cartons panaché spécial noel (avec différents vins dedans), réfléchir à des offres promotionnelles pour ce jour là, mettre en valeur les produits ... et trouvez des idées originales ! comme par exemple: après la rencontre avec un confiturier sur le dernier salon, je vais proposer du "confit de vin" : idéal sur le foie gras ou avec le fromage (suivant le vin qu'on y a mis dedans...)
la grande interrogation est : combien de personnes vont se présenter au vignoble ce jour là ??? Je serai quasiment seul pour tout gérer, 4 heures d'ouverture non stop... aussi bien il y a aura 3 personnes, aussi bien 150 ... la grande surprise quoi !
Un peu de pub dans la presse, quelques courriers à nos clients du coin et des mails aux amis (des fois que personne ne vienne, c'est toujours sympa qu'il y ait des amis qui passent !)
Bref, un défi expérimental ! On verra bien ce que ça donne !

Sur ce, je vais essayer d'aller manger vite fait avant de réattaquer cette apres midi ! ouf, demain c'est le week end (et theoriquement, ce devrait etre un vrai week end ... croisons les doigts, on en a tous besoin ici !)

lundi 14 novembre 2011

SALON

Ce week end, pas de répit !
Un salon m'attendait.
Départ à 7 h samedi du vignoble pour 48h de salon: ou comment rester enfermée dans une salle de fête quand il fait beau.

30 exposants, une ambiance fort sympathique, de bons contacts... mais un salon, parfois ça peut donner ça:
On attend le chalant, on est fier de ses produits, prêt à en parler avec passion...

Comme c'est assez calme, on s'occupe afin de garder le moral et de rester disponible et souriant pour l'éventuel client...

il est toutefois difficile de garder le sourire quand l'ennui fait rage et que les organisateurs ont prévu des animations qui n'aident nullement le commerce...

Reste une seule solution pour rester optimiste...

Quand on sait qu'il faut y retourner le lendemain... pffft... le pire, c'est qu'on garde toujours espoir que ce sera mieux que la veille...

mercredi 9 novembre 2011

Mardi... ensoleillé !

Aujourd'hui fut marqué par le retour de mon guide après dix jours passés en salon et autres démarchages... Et qui dit retour de salon, dit retour de caisse, retour de stock... à comptabiliser !
Donc, ma matinée fut occupée par le relevé de la caisse et combien de billets par ci, et combien de pièces par là... j'avoue, j'aime bien (j'ai l'impression de jouer à la marchande et ça change des billets et pièces en carton à la fin des fichiers de maths que je pratiquais avec les enfants jusqu'à lors.), bref, il faut relever sur une jolie petite fiche quelles ventes ont été faites, quel type de règlement et vérifier que le montant total des chèques, espèces et carte bleue correspond ! Ensuite vient le tour des bouteilles : combien ont été sorties du stock au départ, combien ont été vendues, combien ont été ouvertes pour des dégustations. Et vérifier sur le stock réellement revenu que ça correspond ! Mine de rien, de l'écrire, ça prend 4 lignes, de le faire, ça prend 2 bonnes heures et demies !
Tout ça sur fond de voix de mâles qui échangeaient sur la biodiversité du domaine, et sur comment s'occuper des vignes de la manière la plus naturelle possible (très intéressant !). Mais je n'ai pas assez écouté attentivement pour vous en dire plus pour l'instant.
Ensuite, préparation de commande où j'ai découvert que monter une légère côte avec un transpalette sur lequel reposent 45 cartons relèvent d'un effort musculaire herculéen. A éviter donc ! (C'est assez étrange la vitesse à laquelle peut naître une douleur musculaire...)
La pause de midi arrive après une livraison. (enfin !)

Je commence mon après midi dans le bureau, bien décidée à avancer sur l'oenotourisme et prête à faire un compte rendu détaillé de mes dix derniers jours de boulot à mon guide;.. lorsque soudain... une voix m'appelle... "On aurait besoin de toi dans les vignes, allez viens, en plus il fait beau !" -ok, comment résister à cet argument : entre rester enfermée dans le bureau à bronzer à la lumière de mon ordi ou sortir au grand air ?...je suis une fille saine, je choisis la lumière naturelle !
Activité : suite du palissage: lorsque j'arrive, je suis un peu déçue, point de tracteur à conduire (il n'y a qu'un énorme engin où mon pied n'arriverait jamais à atteindre la première marche !). Tous les piquets sont plantés, on dirait un cimetière normand tellement c'est bien aligné !
Notre tâche aujourd'hui est de tendre des fils métalliques sur lesquels viendront d'entortiller les vignes grandissantes. Donc, le gros engin est doté de 8 plateaux à l'arrière qui déroulent au fur et à mesure 8 fils, permettant d'installer les fils sur 2 rangs et demi en même temps... C'est un peu flou comme explication, je l'admets. Derrière la machine : 2 hommes (un dans chaque rang) qui surveillent que les rouleaux ne s'emmêlent pas et guident les fils.
Mon rôle ? Quelques mètres derrière eux, placer les fils (4 par rang, 3 devant, un derrière) dans les encoches des piquets (le premier tout en haut, le second au milieu et son copain fil juste de l'autre coté du piquet, et le troisième en bas. Je tente des levers de bottes avec le fil dessus pour éviter de me baisser tous les trois mètres.. Ca muscle les cuisses et ça soulage le dos !
Bilan de l'apres midi : 17 rangs de faits... courage, il n'en reste plus que.... 5 fois plus ! Oui, enfin... le problème, c'est que demain, ils n'ont pas annoncé du beau temps... Je ne voudrais pas faire ma chochotte, mais vraiment... faut que je finisse mon dossier sur l'oenotourisme !

lundi 7 novembre 2011

Faire marcher ses neurones...

Lundi...
c'est le jour des idées !
le jour où la plupart des restau sont fermés, donc pas de commerce. Le jour où on ne fait pas de muscu (plus besoin de moi comme chauffeur expérimenté !) Que vais je donc bien pouvoir faire de ma journée ? Oh, j'ai bien quelques petites choses qui trainent à régler .
Ok, alors résolution de la journée : finir toutes ces petites choses que j'ai commencé !
1) finir d'établir la grille des tarifs d'expédition en fonction des prix de notre transporteur.
Sachant qu'à l'heure actuelle, nous nous référons à un tableau double entrées: à l'horizontal, tous les départements, classés par ordre numérique et à la verticale une vingtaine de colonnes représentant les tarifs en fonction de la quantité (appelé "col", 1 col = 75 cl)
Je m'étais donc lancée dans un tableau plus simple d'utilisation, créant 8 catégories de tarifs, en regroupant les départements. Après de savants tris et calculs, j'obtiens enfin mon tableau et pu donc entamer la phase finale: imprimer une carte de France vierge avec les départements délimités (ouh, doux souvenirs d'instit) et j'ai colorié les départements en fonction de leur catégorie tarifaire. Tout ça en trois exemplaires: le premier pour ma comptable préférée, le second pour moi et le troisième va rejoindre le formidable "kit du commercial" que je suis en train de préparer.

2) Compléter mon "kit du commercial"(justement, ça tombe bien). L'idée est toute simple: on se retrouve souvent lors de nos démarchages à manquer d'une info ou d'un papier ( ça, c'est mon guide en salon en ce moment qui me l'a fait remarquer). J'ai donc réuni dans un porte-vue: les tarifs pour les particuliers, pour les cavistes, les restau..., ma fameuse carte et son référentiel de tarifs pour les expéditions, des plaquettes de pub, des cartes de visite, une calculatrice (toujours utile !). je dois encore y mettre les fiches techniques sur chacun de nos vins (en cours de réalisation, je ne peux pas tout faire non plus en une journée, faut pas exagérer !), des photos de nos bouteilles (on n'emmène pas toujours toutes nos cuvées en dégustation, ça permettra de présenter quand même toute notre gamme de produits) et y joindre quelques pubs pour le gîte (faudrait pas l'oublier celui là, aussi !)

3) Travailler l'oenotourisme ou comment faire pour attirer des particuliers ici en leur offrant une activité que j'aurai bien aimé moi-même faire !
C'est là que ça se complique un peu. Chercher des idées. Il est 11 heures. J'ai faim. et mon cerveau ne pense qu'à la nourriture. Continuer de chercher en faisant la sourde oreille à mon estomac. Tiens, au lieu de vouloir tout inventer, si j'allais déjà fureter sur le net voir ce qui existe ?
Ah oui, c'est bien ça.. et ça aussi, c'est une bonne idée ! ... et là ... encore mieux !
Et hop, les formules de week end à thème jaillissent, je pense aux ressources locales et youpi, ça fuse ! Je ne vais pas vous décrire mes idées géniales là, maintenant... des fois qu'il y aurait un espion parmi vous qui voudraient s'en servir... ou plutôt ... je ne vais pas vous décrire mes idées là maintenant (en bonne commerciale que je suis devenue) car il vous suffira de venir pour les découvrir ! gniak, gniak, gniak !
Il faudra que je songe à ajouter un week end "dédicace" le jour où mon blog sera célèbre...
Ou mieux un week end spécial "instit qui veut changer de métier", avec de grandes réunions de plaintes constructives où le vin coulerait à flot et tous signeraient leur demande de dispo, plein d'allégresse et de projets en tête !
Je suis tout à fait consciente de la chance que j'ai d'avoir eu la possibilité de partir de ce métier qui ne me satisfaisait plus, et je souhaite à tous ceux qui en ont marre de leur labeur, d'oser changer, d'oser prendre le risque... vous verrez, ce n'est que du bonheur !

jeudi 3 novembre 2011

Ah le grand air !

Ah... rien ne vaut une journée à l'extérieur...



Mais arrêtons un peu de rêver et regardons la réalité en face :



L'important dans tout cela, c'est l'équipement... ou comment lier une activité d'extérieur avec un minimum de féminité sans abîmer toutes ses fringues habituelles !



Parfait ! Sauf que ....



C'est pas encore gagné ...

mercredi 2 novembre 2011

Opération Musculation !

Aujourd'hui,
je ne vous parlerai pas de ma maîtrise de plus en plus détendue du tracteur, mais plutôt d'arithmétique.
La palissage, je vous ai déjà expliqué sa fonction, mais sa préparation, ça c'est autre chose et c'est mon quotidien du moment:
Nous devons planter les piquets qui serviront de support aux câbles sur lesquels viendront grimper la vigne.
Mon rôle dans tout ça : déposer les piquets.
Mes outils : une paire de gants, mes bras, un tracteur avec une remorque (à recharger à chaque aller-retour)

Longueur de chaque rang: environ 200 mètres
Nombre de rangs fait aujourd'hui : 16
Nombre d'heures : 6

N'essayez pas tout de suite de calculer combien j'ai parcouru de mètres, car évidemment, ce n'est pas si simple !
Comment se déroule le parcours ?
J'avance le tracteur d'une longueur d'environ 15 mètres, je prends deux piquets dans la remorque et les dépose au bout de ces 15 metres, je reviens à la remorque, reprends deux piquets et les dépose à 12 metres, et reviens.. ainsi de suite jusqu'à arriver aux piquets proches de ma remorque. Donc je pense qu'on peut multiplier la distance d'un rang par 3 (au moins !) pour savoir la longueur de ma randonnée du jour. sachant que je ne fais qu'un rang sur deux puisque je dépose les piquets des deux côtés en même temps... (vous suivez toujours ?), cela fait environ...4800 metres. 5 kms de marche (dans la boue), mes muscles des cuisses les ressentent, sans compter toutes les montées et descente de tracteur (mieux que le step !) et le serrage/ desserrage du frein à main qui a beaucoup développé mon biceps gauche (et endolorit mon coude).

Donc, exercices muscu jambes: ok, entrainement cardio : ok
Il manque quelque chose pour compléter ma séance de remise en forme...Ah oui, travailler les pectoraux et les biceps (uniquement le gauche pourrait s'avérer disgracieux à la longue !)
Pour cela nous avons les piquets : afin de varier les plaisirs, nous avons des piquets en bois (longueur 2 mètres, poids : environ 6 kilos) et des piquets en métal (même longueur, 2 kilos)
Après en avoir chargé suffisamment pour faire un aller-retour dans la remorque, il me faudra les porter jusqu'à l'endroit où ils seront plantés, d'abord à la main, puis une machine viendra finir le travail.
Sachant que 4 piquets métalliques s'intercalent entre deux piquets bois et que sur chaque rang, on compte en moyenne 8 piquets bois... Pour un rang, je porte donc 112 kg.
Sachant que j'ai fait 16 rangs... outch, j'ai mal ... 1 tonne et 792 kilos (je ferai cadeau des recharges de la remorque qui multiplierait ce poids par deux parce que là, j'ai été aidé...)

Donc, après ces 5kms et ces presque deux tonnes soulevées, je ne vois pas ce que j'irai faire dans une salle de muscu (rien de tel que le naturel) .. par contre, si quelqu'un connaît un kiné, je suis preneuse ! Et je me dis que demain, les douleurs vont se réveiller plus violemment que moi...

Courage encore deux jours (avant le week end ! parce que la semaine prochaine, ça continue !)

PS: cherche livreur parce qu'avec tout ça, j'ai plus trop le temps pour le commerce moi !

mardi 1 novembre 2011

De retour !

Ah que le temps est passé vite... et je n'ai pas eu le temps de me poser pour écrire un peu ... Etais je en vacances ? Que nenni ! Première fois depuis 8 ans que je ne connais pas les vacances d'automne... un peu déstabilisant.... surtout que beaucoup de personnes de mon entourage les pratiquent ! Donc ma semaine fut chargée: entre mon travail habituel, les enfants en vacances et la famille et amis vacanciers qui passent nous voir... j'avoue que mes soirées furent aussi remplies que mes journées, mais le calme est revenu. J'avoue que les petits mots réclamant mes textes m'ont fait chaud au coeur et l'effort que me demande l'écriture est bien récompensé. Donc, merci à vous...
Alors résumé de la semaine dernière: assez classique début de semaine: des commandes à préparer, des livraisons à faire, de l'administratif etc...
Les vacanciers présents au vignoble et fervents lecteurs de mon blog m'ont proposé un coup de main... mais pas n'importe lequel : ils voulaient la rencontre avec celle qui fait des siennes, celle qui se rebelle parfois (souvent), celle dont je parle régulièrement et qui du coup, génère de la curiosité: l'étiqueteuse.
Donc, nous nous préparons et pour ne pas décevoir ses fans, mon (ex) amie l'étiqueteuse en a fait des tonnes:
L'étiquette à poser cette fois ci était particulièrement longue, j'ai donc appris qu'il y avait une petite tige en métal, réglable derrière le machin du truc (ah oui, ça déchire pas la bande sur laquelle sont collées les étiquettes quand on la règle au plus bas -effet réalisé après 30 minutes de bataillage intensif). Ok, on est parti: explications données à mes stagiaires bien motivés: alors un se place à l'entrée: sa mission , si il l'accepte est de sortir les bouteilles du pallox, les essuyer et les poser sur le tapis roulant en vérifiant que les capsules se placent bien, ma 2eme stagiaire a un rôle plus minutieux: elle va devoir laisser sa patte sur chaque étiquette, puisqu'il faudra écrire dessus sa contenance (oui, voilà, c'est ça: en tout petit , écrire sur chaque bouteille "750ml" dans le coin de l'étiquette) et ensuite mettre dans les cartons. Et moi vous allez me dire ? que me restait-il à faire ? de la supervision (non, mais ce sont des débutants tout de même face à la professionnelle de l'étiquetage/scotchage que je suis à présent! mais bien sûr que je les ai aidé (tout de même !) et il a bien fallu puisqu'au bout d'une dizaine de bouteilles et bien... on commence à voir les étiquettes se rebiquer... encore une série qui colle mal ! grrrrrrrrrrrrrrr ! Ok, cette fois ci, elles n'auront pas été de trop ces 6 mains pour reprendre chaque bouteille, frotter les étiquettes et enfin les ranger soigneusement dans leur carton... Mais pour ce millésime, c'est fini, toutes les bouteilles de cette cuvée sont étiquetées et rangées, il ne reste plus qu'à les vendre! (un grand merci donc à mes deux premiers stagiaires qui ont été fort efficaces !)
La suite de ma semaine fut marquée par le départ de mon guide jeudi matin pour dix jours de salon. Et me voici un peu seule à bord pour gérer (tous les matins et tous les soirs, je dois aller dans le chai, allumer et éteindre une sonde chauffante afin que la vinification de cette année se passe correctement... et quand je dis tous les matins et tous les soirs, c'est évidemment week end et jours fériés compris!), le chef de culture est là bien sûr mais bien occupé à ses taches.
D'ailleurs jeudi , il a besoin de moi..pour... conduire le tracteur ! Ayez , je me suis lancée ! Un peu la boule au ventre au début et à la fin de la journée, j'étais tres à l'aise (bon, ok, les marche arrière avec une remorque c'est pas encore gagné, mais je progresse !)
J'avais un peu l'impression d'être à un cours de conduite d'auto école, vous savez la séance où on apprend à bien gérer son embrayage "avance, arrête toi, avance, arrête toi, avance, stop, plus vite, moins vite..." et bien voilà, j'ai fait ça toute la journée et j'ai fini avec un bon torticolis à force de me retourner pour voir si les ouvriers qui prenaient les piquets dans la remorque avaient fini. Et finalement, et bien on finit par s'ennuyer un peu dans le tracteur (et j'ai aussi un peu de mal à voir les autres bosser dur quand j'ai l'impression de me la jouer "pépére", mais comme dit mon guide "nous avons besoin d'un chauffeur pour le tracteur, c'est utile, sinon on perd du temps, chacun son rôle !") D'accord...; mais cela ne m'a pas empeché de descendre du tracteur quand j'avais un peu d'avance pour déposer les piquets au sol et ainsi pouvoir faire mon réapprovisionnement en piquets sans eux ! Efficacité de cette journée : 10/10 ! Yes ! Et une bonne fatigue !
Ce week end, un client est passé... petite dégustation et une bonne vente (toute seule, comme une grande, je m'améliore de jour en jour !)
Lundi: mes collègues sympathiquement n'ont pas fait le pont, ce qui m'a permis d'avoir un peu de compagnie: une livraison, la préparation du mailing pour un prochain salon et de la paperasse ont bien occupé ma journée...
Aujourd'hui... ben, je suis allée travailler aussi... oh, ce n'est pas que j'avais beaucoup de choses à faire... mais je m'ennuyais ! (c'est grave docteur ? je deviens accro au boulot ???)
Cela me rassure surtout d'avoir avancée au maximum ma tache administrative car tout le reste de la semaine, je vais conduire le tracteur... il reste encore quelques hectares à palisser... espérons que je tombe sur une émission intéressante à la radio que je puisse me cultiver tout en cultivant !

vendredi 21 octobre 2011

Vendredi ...

Pour la plupart de mes anciens congénères, aujourd'hui est un jour particulier... A 17h, la plupart pouvaient se regarder en souriant, en lachant un soupir et un gros "Bonnes Vacances !", et pour moi, point de répit cette année !
Mais je ne regrette toujours pas mon choix, je n'éprouve pas cette fatigue nerveuse, ce manque total d'énergie qui pointe le bout de son nez aprés plusieurs semaines passées avec des dizaines d'enfants, qui sont eux, en pleine forme, des dizaines d'heures nocturnes à préparer la classe.... non, vraiment.. aucun regret !
De l'énergie, j'en ai plutôt à revendre (ben oui, j'suis une commerciale maintenant !héhé), des idées plein la tête qui viennent avec ce sentiment de liberté d'action que je peux avoir en mon nouveau lieu. Et comme tout ça... c'est bon, c'est motivant, c'est gratifiant ! Ah la joie de voir ses idées se concrétiser, de voir sa tache s'accomplir.. Il me manque de passer plus de temps dans les vignes et dans le chai, que ce doit être bon de goûter son premier vin...
Je pourrais déjà me dire que le prochain millésime aura un peu de moi.

Mais parlons plutôt de ma journée:
Ce matin, j'étais tranquillement installée dans mon bureau cherchant de quoi rendre pédagogique une visite du vignoble: et hop, création d'un jeu de piste à travers le domaine, et hop envie de recevoir des scolaires et me voilà en train de préparer les fiches de préparation pour les enseignants : objectifs en sciences: observer la croissance des végétaux, arts visuels: utiliser les bouchons de liège comme outil (attention, j'ai même prévu des activités différentes suivant les âges !), histoire de l'art "le vin dans l'art, de l'antiquité à nos jours" (là, j'ai encore un peu de boulot parce que c'est tres tres riche ! mais ça fait plaisir de voir que je ne perds pas tous mes réflexes ancestraux !)
.. lorsque mon guide intervient et me dit "On a besoin de toi pour conduire le tracteur" "ok" dis-je, "oups" pensais-je ! mais allez n'ayons pas peur... je suis vite rassurée par le fait que je n'ai pas à passer entre des rangs de vigne, mais à les longer. La petite nouveauté est que j'ai une remorque accrochée à mon tracteur (oui, mon ami le tracteur), remplie de piquets de bois et de deux hommes courageux qui vont s'amuser à jeter ces javelots hors de la remorque.
Dans la réalité, cela ne s'est pas passé comme ça. J'ai bien conduit le tracteur, j'ai même fait des demi tours ! enooooooorme ! et sans que l'angle de la remorque ne touche le tracteur alors que je tourne à 90°... bon, faudra que je prévois un schéma, ce sera plus parlant !
Non, ce qui etait différent, c'est que les hommes sont descendus de la remorque et marchaient à coté du tracteur, prenant les piquets (que dis je... les troncs !) sur les épaules pour les déposer délicatement au bout de rang . Pourquoi faire ? eh bien, afin de préparer le palissage des jeunes plants qui attendent d'être un peu cadrés pour pousser droit ! Ces piquets, placés aux extrémités des rangs vont etre reliés par de gros cables, ou d'autres piquets intercalaires viendront aider et les vignes s'accrocheront dessus... simple non ?

Je ne peux m'attarder plus longtemps à vous conter mes aventures, ce soir, je pars à la rencontre de mes homologues vignerons pour un repas de fin de vendanges...
Pour la peine, je me suis mis mes habits de citadine, j'espère que ça passera dans le décor... (ne vous moquez pas, je ne connais pas encore tous leurs us et coutumes moi !)

mardi 18 octobre 2011

Ah, le travail comme autrefois...

Aujourd'hui, mardi... Ma journée commence par la rédaction du livret d'accueil du gîte: le petit mot de bienvenue des hôtes, le descriptif, le mode d'emploi de certains éléments, les loisirs aux alentours... J'étais inspirée ce matin, alors ça m'a pris 3 heures, mais  j'aime bien le résultat. Et si vous êtes plus curieux que ça et que vous voulez le lire... il suffit de venir ! héhé... Le commerce devient ma seconde nature on dirait !
Cela fait quelques jours que je suis "enfermée" dans le bureau. j'ai envie de changer un peu d'horizon et nous recevons enfin le lot de cartons qui va me permettre de retaquiner un peu l'étiqueteuse.
Mais c'est que la bougresse m'a boudé sévèrement, genre t'es pas venue me voir depuis au moins de deux semaines, alors va falloir m'apprivoiser! Tout, elle m'a tout fait (enfin, j'exagère, ce n'est pas qu'elle, elle s'est trouvé des alliés de taille !) Qui n'a jamais connu de séance d'étiquetage aura du mal à comprendre mon ressenti, mais je vais tout de même essayer de vous décrire tout ça (Oh Marie, comme j'ai pensé à toi et comme tu m'as manqué sur ce coup là!)
Donc 14h08, je me poste face à la bête, me remémorant tout ce qu'il y a à faire:
- préparer les cartons en inscrivant le millésime dessus: ok
- installer le rouleau d'étiquettes dans la machine en passant bien le truc dans le machin et règler la hauteur des étiquettes: ok
- mettre les bonnes capsules au bon endroit, appuyer sur "on" pour le capsulage: ok
- mettre en route le compresseur et vérifier qu'il est bien relié à l'étiqueteuse: ok
- régler la scotcheuse par rapport à la taille de mes cartons (après avoir cherché désespérement la rallonge pendant 23 minutes) :ok
- préparer un tas d'intercalaires qu'il faudra mettre entre deux couches de bouteilles dans les cartons: ok
- commencer à dérouler le film plastique sur la palette pour caler les cartons: ok
- mon guide me descend le pallocks contenant les bouteilles à étiqueter: ok (allez, je suis même optimiste en lui lançant un "il ne reste que celui là ? allez, vas-y, je vais tout le faire" ... 600 bouteilles pour info !)

Bien, tout est prêt, allons y (gaiement)
........
....................................
Sauf que...
Première bouteille: capsulage ok, étiquetage... moyen.... c'est à dire que l'étiquette colle pas ... pourtant c'est censé être autoadhésif ce truc là... Bon, frottons un peu dessus, ça va faire adhérer... et envoyons la suite.. 2, 3, 4, 5, 6 ... Ca va toujours moyen, mais je redonne un coup sur chaque bouteille et ça a l'air de tenir.
Je prépare un carton, le charge de mes bouteilles et ploup, les étiquettes se redécollent .... grrrrr (léger), j'appuie plus fort et lance le carton dans la scotcheuse... il n'en sortira pas .. tous les rouleaux (inférieur et supérieur) se sont emmêlés, je galère à sortir le carton en dévissant tous mes réglages et finis par couper le scotch au couteau.. et mon carton est foutu.
Je retente une deuxieme fois , parce que je suis un peu têtue quand même et... c'est pire... grrrrrrr (moins léger)
Ok, je débranche tout... sors une bonne vieille scotcheuse manuelle et me voilà partie dans le montage de mes cartons à la main, un par un...
Je relance un lot de bouteilles, capsulage tout bon et là, les étiquettes s'emballent (forcement vu qu'elles n'adhérent pas à la bouteille, elles partent dans tous les sens et le peu de colle qui reste fait qu'elles vont se loger dans des endroits improbables...) résultat: plusieurs étiquettes gachées, beaucoup de gros mots en plusieurs langues et envie de pleurer de rage.
Respire, respire... je récupère quelques étiquettes, attrape mes bouteilles capsulées et colle les étiquettes une par une en frottant bien fort sur chacune d'elles, je les loge dans leur carton que je referme à la main et que je scotche. Et hop 3 cartons sur ma palette et il est ... 15h07 ... re-gros mots... et puis je me force à relativiser: de toutes façons , il faut que je le fasse, alors soit je le fais en ralant, soit je me calme. J'ai choisi la deuxieme option et je me suis convaincue de "oui, ça pourrait être beaucoup plus rapide, toutefois, tu vois, comme ça, comment ils travaillaient avant l'invention de l'étiqueteuse. "
Zen donc... l'étiqueteuse voyant là que son stratagème de bouderie en règle n'a pas fonctionné sur ma personne décide d'en rajouter une couche et n'envoie plus les capsules sur mes bouteilles. AH mais c'est qu'elle a rencontré plus têtue qu'elle (la garce !), et je décide donc de placer moi même avec mes petites mains (tiens, c'est drôle ça, j'aurais aimé en avoir 5 de plus aujourd'hui, ça m'aurait bien arrangé..) les fameuses capsules sur les bouteilles.
2 heures plus tard,
Sophie: 168 bouteilles étiquetées
L'étiqueteuse: 4

Je ne sais pas pourquoi, mais cette victoire me reste quand même un peu en travers de la gorge...

mardi 11 octobre 2011

Mardi... économie !

Au programme aujourd'hui:
Suite de l'analyse des dépenses et recettes. Outch... pensais je en arrivant dans le frais bureau ( à croire que les femmes sont comme le bon vin, on les conserve mieux dans des endroits frais !)
Et puis, finalement, je me mets à dompter les chiffres qui me paraissaient si rebelles. Toujours pareil "on a peur de ce que l'on ne connaît pas." et en apprenant à se connaître, on se comprend mieux, on s'apprivoise ... Ah mes amis les chiffres, je vis avec vous, je frissonne en voyant les dépenses (ouf, ça ne sort pas encore tout à fait de mon porte monnaie, mais si je veux un jour, peut être, éventuellement augmenter mon salaire... je dois quand même me sentir concernée.) , je souris en voyant les entrées d'argent ... Tous ces nombres dansant la gigue avec leur intitulé et leur code de référence à 8 chiffres, ils sont mignons finalement, ils m'apprennent tellement de choses et bien qu'ils paraissent sauvages, je dois pouvoir les maîtriser, les faire évoluer.
Mon  tableau tout beau tout neuf est fini en fin de matinée, tout y est plus clair, plus simple, plus compréhensible pour le simple des mortels.
Et voilà que je me mets à relever les dépenses les plus importantes du vignoble et à m'interroger sur leurs pertinences. Je me lance dans une enquête "qu'est-ce que c'est exactement "frais d'ent.mat.vit." ? hum , hum... entreprise matifiant vite ? ça m'étonnerait... aaaaaaaaaaah, entretien matériel viticole (bien plus logique en effet) et qu'est-ce que ça englobe tout ça ? hum .. hum ... (re) ..."
et je me surprends à décortiquer chaque zone de compte, afin d'en comprendre les rouages... ouf, le téléphone m'a à peu près laissée tranquille cette apres midi et j'ai pû avancer dans ma quête du "comment économiser quelques sous en grapillant à droite à gauche"
Donc, je relève, j'analyse et je propose (oui, messieurs, dames, je n'aime pas rester dans les critiques stériles du genre "oulalala, on dépense trop là") des solutions (enfin d'abord il faut que je les cherche)
Beaucoup de dépenses en frais postaux: une machine à affranchir ne serait elle pas intéressante ? ok, rdv pris avec une commerciale pour qu'on évalue tout ça !
trop de frais de téléphone ? on regarde bien tous les forfaits et on compare...
l'electricité ? faut investir dans des ampoules à économie d'énergie !

petit à petit l'oiseau fera son nid... et on y arrivera !

lundi 10 octobre 2011

Encore un lundi !

Un lundi... ça démarre en douceur...
Parce que le lundi, l'aspect commercial est plus calme: la plupart des restau étant fermés le lundi...
Plus tard, quand je serai grande, je gérerai la compta et donc, le lundi ce sera compta et gestion et un maximum de secrétariat (et oui, encore une passerelle entre mon nouveau job et mon ancien: la polyvalence !)
Mais donc, pour l'instant, mon lundi est calme...Alors j'en profite pour mettre en place des outils qui me serviront pour les jours où, justement, je n'aurai pas le temps : pas le temps de préparer un publipostage: ok, j'imprime les enveloppes des prochains salons, je plie les 400 lettres en trois et je les glisse avec la bonne invitation dedans. Pas comme la dernière fois où j'ai dû avec l'aide de ma comptable, réouvrir toutes les enveloppes parce que j'avais mis dedans les invitations pour un salon dans le sud est pour des personnes qui habitent à Lille.
Je trie les mails, j'imprime les documents importants: les analyses des labos et les compte rendus des oenologues.
Voilà, voilà... que vais je faire maintenant ? Admirer les jolis petits sacs à bouteilles en toile de jute que j'ai fait faire en échantillon en rêvant que je passe commande bientôt parce que, franchement, ils sont trop beaux !...
Oh, mais tout de même, il est déjà midi...
13h.... 15 (ok, un petit rab' d'un quart d'heure le temps d'une sieste ne fait pas de mal et je considère que je suis beaucoup plus efficace une fois reposée plutôt qu'endormie toute l'après midi, non ?) Donc... me voici dans le bureau et là, mon guide me lance un grand défi : "penses tu que tu pourrais créer un doc qui permette une analyse des dépenses et des rentrées d'argent de tout le vignoble ?" Je dois avouer que cela fait plusieurs jours que j'y pense. On vend, on passe des commandes, on négocie quand on achète, quand on vend... mais finalement quel est le prix de revient d'une bouteille ? Toutes charges comprises (y compris l'électricité dépensée pour prendre la température du vin dans la cuve !)
Allez je me lance, j'ouvre le (gros) cahier relevant les exercices comptables des années passées et je commence à lire... les chiffres sont mes amis, les chiffres sont mes amis... bon... euh... oui ... trés bien..... bon, je vais photocopier tous ces documents pour pouvoir écrire dessus... voilà, c'est mieux... enfin, j'y comprends toujours pas grand chose mais je suis sûre qu'avec beaucoup de pensée positive , ça peut marcher...
Déjà, je vais barrer tout ce qui ne m'interesse pas... et hop, les exercices des trois dernières d'années (ah, déjà, il ne reste plus qu'une seule colonne à comprendre).... investissement, actifs immobilisés... dettes... crédit ... oh punaise, j'ai l'impression de découvrir les secrets de l'entreprise... considérant comme secret, ce à quoi je ne m'étais pas encore interessée finalement... Ok, je reprends donc et finit par décréter d'un air trés sûre de moi "Guide ? je pense que le plus judicieux serait de présenter dans ce tableau que les charges dont nous avons la maîtrise!" "Oui, bonne idée" (super, parce que les autres, je ne les comprends pas ! )
Mais quelle heure est-il ? 17h28 ... les chiffres m'ont absorbé... incroyable... et j'ai même pas mal à la tête.
Trés bien: je laisse le dossier sur mon bureau et demain, à la première heure, je classe tous ces nombres dans un joli tableau tout beau, tout neuf...
J'ai vraiment l'impression de faire quelque chose d'utile dont les fruits vont se récolter vite (pas besoin d'attendre que les nombres passent leur évaluation de 6eme pour savoir si ils ont eu de bons instit en primaire..), créer un outil qui va nous permettre d'anticiper les dépenses, de mieux les organiser en évitant les trajets répétitifs dans les villes les plus proches...
Waouh, je m'épate toute seule avec ce sens de l'organisation ! ... et ma foi, c'est plutôt agréable !

jeudi 6 octobre 2011

la maîtrise des engins (2)

Jeudi ...

Roulement de tambour.... tagadagadagada... aujourd'hui, j'ai conduit un tracteur ! siiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
Ah, je dois l'avouer, on se sent plutôt ... fort et à la fois minusculement petit dans cet engin dont la roue nous arrive aux épaules.
La preuve, tout de suite en image:

Oulala...que je me sens petite!  
Alors... c'est simple (si je n'avais pas cette boule au ventre qui me rajeunit à l'époque où j'ai pris ma première leçon de conduite automobile !)
Il y a un frein à main, jusqu'ici tout va bien.
Une pédale de frein (enfin en fait deux mais elles sont accrochées ensemble donc ça revient au même), jusqu'ici tout va bien.
Une pédale d'embrayage (génial, elle est à gauche, comme sur les voitures), jusqu'ici tout va bien.
Une pédale d'accélération (un peu dure certes mais...) jusqu'ici tout va bien.
Un volant : Ok. Jusqu'ici tout va bien.
A ma droite, le levier de vitesse. Jusqu'ici tout va bien.
Sous mon siège, près du frein à main (visible sur la photo...) mais qu'est-ce que c'est ? un autre levier de vitesse ! mais enfin, quelle idée ! Pourquoi faire ??? jusqu'ici... ça ne va plus...
petite pause explicative (comment ça : pause ? tu n'avais même pas commencé à rouler !) donc: le levier sous le siège sert à choisir la vitesse en fonction de l'activité : H (High) quand on veut aller vite (relativement vite, je vous rappelle qu'on est quand même dans un tracteur), M (Médium) pour aller moyennement vite(genre entre les pieds de vigne quand il y a une remorque derrière), L (Low) pour rouler au pas (en tractant des charges trés lourdes), le levier de vitesse près du volant à gauche a 4 vitesses qu'on actionne comme pour une voiture (donc ce qui nous fait 3x4 = 12 vitesses en tout !)
Bon, je me détends... ça va aller...
Mais là, mon guide me montre un autre levier de vitesse "le plus important" dit-il. Ah.. merde...moi qui trouvais que j'avais déjà assez à mémoriser comme ça...
"Celui là permet d'aller en avant, quand on le pousse vers l'avant... et en arrière quand on le tire vers l'arrière... mais doit toujours être au point mort quand on s'arrête" ah d'accord. Ce qui multiplie encore par 2 le nombre de vitesses de l'engin.
"Tourne la clé" ("non, j'ai peur")
broubloudoumbroubloudoum... fait le moteur en me faisant sautiller sur mon siège.
"Passe ta vitesse" (ah zut, laquelle ???- ok, sous le siège, puis à droite, puis en avant !")
"et maintenant, accélère" (AAAAAAAAAAAAAAHHHHHH....)
Oh, c'est marrant , ça part tout doucement... et un tour de rond point ... yeah, trop bien, le sourire revient...
"et maintenant prends là, entre les arbres" (comment ça ? là il y a de l'herbe ? et des cailloux ?) Je respire, prends sur moi (non je ne suis pas une angoissée du volant.. une pauvre petite citadine qui a peur des véhicules plus gros qu'elle) et hop à gauche après les arbres (youhou, ça penche... un peu) ok, on accélère, changement de vitesse et zou, nous filons à travers champs, je respire un peu, tout danger a l'air écarté... ouh mais que vois je là bas au loin ? Des vignes ! (et comme je le vois venir mon guide avec ses gros sabots, enfin.. ses grosses bottes plutôt...) "là, tu tournes à droite et .... FREINE !" ouf, les pieds de vignes ont eu chaud..."maintenant tu redresses ton tracteur et tu passes entre les rangs (3mètres de large)" gloups, ok, j'y vais... tranquillement...
La manoeuvre a bien réussie. Y'a juste un petit détail qui me chiffonne, c'est que je vais devoir conduire la semaine prochaine (pour de vrai cette fois ci, pour travailler quoi !), dans des rangs de vigne espacées de 2m50 !!! Je vais donc vous laisser... me mettre au yoga pour gérer mon stress et jusqu'ici... tout ira bien!

mardi 4 octobre 2011

Vendanges... vent d'ange !

Que le temps passe vite, que les journées sont courtes... certains disent déjà "ah oui, forcément, ça te change de ta vie d'instit à 6 heures/ jour et ses vacances incessantes... et les grèves ...et les récrés..." Oui, effectivement, ce n'est pas le même quota horaire. Mais c'est autre chose aussi. et je rappellerai juste à ceux qui trouvent que le boulot d'instit est un travail de fainéants planqués, qu'ils sont invités à venir dans une classe, juste pour voir combien de temps ils tiendraient!

Après ce petit coup de gueule (de loup), revenons à nos moutons (pas de panurge)..
Lundi fût marqué par ma première journée de vendanges mécaniques.

Lever : beaucoup trop tôt (la preuve : il fait nuit, ce qui prouve bien que mon métabolisme n'est pas fait pour être debout et opérationnel), mais par chance, il fait trés doux.
Nous avions tout installé la veille pour être prêt au plus tôt, et voici donc la bête dont je vais être responsable:
ceci s'appelle un fouloir.

Ma mission: (si je l'accepte) est de diriger le conducteur du tracteur sur lequel est installée la remorque chargée de raisin afin que la sortie de la remorque arrive pile poil au dessus de mon engin.
Ensuite, on ouvre et le contenu de la remorque se déverse dans le fouloir. A cet instant précis (et attention, ça va vite: je dois appuyer sur un bouton (noir) à ma gauche pour mettre en route le fouloir, puis sur un bouton noir à droite pour activer l'évacuation du jus ainsi récupéré afin que celui ci parte dans le gros tuyau rouge relié à une cuve à l'intérieur du chai. Simultanément, je dois placer deux pelles sur le prolongement du haut du fouloir (debout, croisées) afin d'eviter que les baies s'échappent sur le côté. Simple non ? un peu trop, alors on va rajouter à celà le fait que je doive surveiller le niveau de remplissage du fouloir afin de crier "STOOOOOOOOP" au chauffeur du tracteur qui devra arrêter l'envoi du contenu de la remorque en cas de besoin, qu'il faut également surveiller le niveau de remplissage des deux seaux posés au sol afin qu'ils ne débordent pas (quand le niveau arrive à la limite, je dois appuyer sur un autre bouton qui déclenchera la pompe qui aspirera le contenu du seau.
bref, si j'avais 6 bras et 3 cerveaux, ce serait plus aisé.
Comme je me doute que tout ceci n'est pas trés clair, voici quelques images:
Regardez au fond.... Il fait nuit !!!








La vendangeuse arpente les rangs de vignes, secouant chaque pied afin d'en récolter les fruits...

Une fois pleine, elle vide son contenu dans cette remorque (qui a un nom particulier que j'ai déjà oublié... faudra redemander à mon guide...), la remorque me rejoint ensuite devant le chai...

ici, vous pouvez voir, après utilisation: les baies sont passées dans le fouloir, on en voit dans le bac en dessous...

Il manquerait des photos de l'action , pelles croisées, appuyage de boutons etc... mais là, tenir en plus un appareil photo dans mes mains relevait vraiment de l'impossible !

Les vendanges sont terminées, il est 10h14 ... ma journée habituelle peut commencer !

jeudi 29 septembre 2011

Jour 16

Jeudi ... il devient déjà plus difficile de se lever...
Au programme d'aujourd'hui, peaufiner la préparation des salons qui commencent à la fin du mois prochain. Donc, après un bonjour à Marie avec un brin de nostalgie (snif, avant dernier matin...) et hoooooooo, mais qu'est-ce que c'est ? un petit cadeau ? pour moi ? re-snif... un jolie petite poule avec une bonne bouille "pour te rappeler qu'au milieu des coups de fil pénibles, y'en a toujours des bons et qu'il ne faut pas se décourager !" merci, Marie!
bref, remettons nous au boulot. Alors alors... par quoi je commence ?... ok, finir de lister les particuliers à qui on va envoyer des invitations pour les salons.
Petit problème d'arithmétique : Sachant que la poste permet d'envoyer du publipostage par lot de 400 enveloppes (pas une de plus, ni de moins), et que j'ai un salon en bretagne où j'ai 87 clients à relancer, que dans notre second salon dans le nord, nous avons 347 personnes à inviter... que 15 jours plus tard, nous avons un autre salon à l'opposé de l'hexagone où nous aurons 328 invits à faire passer... comment je fais ?
allez vis ma vie de commerciale apprentie et fais donc le calcul ! (je commence à fatiguer moi !)
Bref, je m'en sors, je vire certaines adresses, je vais compléter des envois les uns avec les autres mais le problème étant que les derniers concernés par les salons vont recevoir leur courrier beaucoup trop tôt et qu'ils risquent d'oublier de nous contacter d'ici là !
Ce qui marqua ma journée fût l'image de ma commerciale en face de moi, bossant main dans la main (c'est une image bien sur et vous allez vite comprendre pourquoi ce n'est physiquement pas possible !) pour: imprimer les courriers, les plier en trois parties égales (et hop, un peu de géométrie au passage), les glisser dans une enveloppe au préalable imprimée (yes !!! je maitrise le publipostage et l'impression d'adresses en partant d'un document excell... enfin, presque -parce qu'on a dû se taper à la main les 158 codes postaux de la belgique ! - et que mon guide m'a dit, une fois que j'avais fini mon pliage, "mais, c'est pas tout à fait comme ça qu'il faut faire -il prend quand même quelques pincettes avec moi- tu vois, le haut du courrier, il doit être visible quand tu sors la feuille de l'enveloppe..." ah oui... c'est mieux, mais je refais pas tout hein ??? non, juste faudra s'en rappeler pour la prochaine fois !), tamponner les invitations, les glisser également dans l'enveloppe et enfin, retirer la bande de papier blanc (qui fait comme les artichauts: ça prend plus de place après les avoir utiliser qu'avant !) qui frisotte sur la table et se colle partout par électricité statique, et enfin faire des jolies piles et ranger ces enveloppes dans un carton et hop, en haut de l'armoire en attendant leur départ dans 10 jours.
Oui, je sais, j'ai anticipé grave sur ce coup là, mais maintenant que je sais que ma commerciale s'en va et que je vais devoir redoubler d'activité, et bien, je suis bien contente que ce soit fait !
J'ai également épluché les hébergements autour des salons... Où mon guide va-t-il bien pouvoir dormir pour pas cher afin de lui épargner les hotels barquettes en plastique au doux noms de voitures de course ?  pfftttt... chambre chez l'habitant.. on m'avait parlé d'un site avec des chambres à moins de 25 euros... oui, ça existe, mais apparemment, le site n'est pas encore assez connu et du coup, ben, y'a rien dans les régions recherchées.. chambres d'hôtes ? ma parole, ça revient plus cher qu'un hôtel... Bon, ben, l'hotel en plastique c'est pas si mal peut être... j'vais essayer d'en trouver un au bord de la mer... c'est pas gagné ! ok, je me le garde pour demain ça !

mercredi 28 septembre 2011

L'annonce

Aujourd'hui, un post un peu spécial...

A 8h 07, ce matin ...



Ma réaction externe : 

MA REACTION INTERNE :
Voilà, c'est toujours pareil ... On rencontre de Jolies Personnes, on s'y attache et pouf... elles tracent leur route... Mais n'est-ce pas justement pour ce courage là qu'on les trouve jolies ?

Alors, je dédicace cette page à Marie: bonne continuation à toi Marie, que ton chemin soit semé de beaux cépages et de grands crus, que ta route soit aussi fleurie que les vignes au printemps !

lundi 26 septembre 2011

Jour 15

Depuis vendredi, c'est préparation des salons.
Définitions d'un Salon : beaucoup moins confortable que celui de la maison, le salon des grands espaces (espace expo, gymnase ou bout de trottoir en plein air) permet à des professionnels ou à des particuliers (voire les deux simultanément !) de rencontrer des personnes dont le métier principal n'est pas forcément de vendre leur production (on les appelle des artisans la plupart du temps).
Ces lieux de rencontres, avec un meilleur rendement que les meilleurs speed dating "Bonjour, je voudrais goûter votre vin, le rouge là... j'aime / j'aime pas (rayer la mention inutile), merci , au revoir" se déroulent de 10h à 20h la plupart du temps. Mon guide me raconte que parfois il y a mieux comme rencontre: du public qui s’intéresse vraiment à ce qu'on produit, à notre manière de faire, à l'humain qui se fait souvent oublier dans la naissance de ce doux breuvage convivial... Et parfois il y a pire "J'veux goûter celui là, tu peux en mettre plus ? c'est bon, comment tu veux que je me rende compte avec si peu de vin dans mon verre ?!? (hic) " (apparemment "Bonjour" ne fait plus partie du vocabulaire après quelques verres.)
Mais passons sur ces évènements, je vous les conterai en détails lorsque je les aurai vécu.

A ce jour mon quotidien tourne autour de leur préparation: Octobre et Novembre : 4 salons (tous les week end évidemment), donc on anticipe car il y a aura trés peu de jours entre chaque (départ pour un salon en général le jeudi, pour installer le stand avec arrivée des premiers salonneurs/ salonnniers/ salonnistes (entourez la bonne réponse si elle existe) le vendredi. Accueil, sourire, enchainer, s'ennuyer, discuter, échanger, dormir un peu et repartir de même le samedi, puis le dimanche (parfois même le lundi). Démonter le stand, remplir le camion, faire la route, arrivée le mardi soir). Quand vous devez repartir le jeudi pour un autre salon, vous imaginez le rythme.

Donc en amont, pour optimiser notre venue aux quatre coins de la France (ben oui, si c'était à côté ce ne serait pas drôle), il faut prospecter. Donc, mon travail en ce moment est de:
- préparer des courriers, personnalisés pour chaque salon , et pour chaque lieu, il y a différentes formulations:
pour les particuliers (vous, moi, eux ...), pour les professionnels (cavistes, restaurants, grossistes...), pour les particuliers avec invitations, pour les pro avec invit'...
- ensuite, c'est bien beau d'avoir un courrier mais encore faut il savoir où l'envoyer. La technique:
situer le département sur une carte (on en a une belle accrochée au mur avec des punaises colorées indiquant les villes où on se déplace), relever ce département et ses limitrophes, rechercher dans l'annuaire, sur le net etc... les professionnels qui pourraient être intéressés par nos produits (et les appeler pour prendre la température). Copier leur coordonnées dans un fichier excell ( permettant une impression des enveloppes de manière automatique, on n'est plus au moyen âge quand même !), relever également les particuliers dans notre fichier client.
Donc ceci pour 4 destinations différentes.
Pour aujourd'hui, c'est déjà pas mal (sachant que nous n'avons pas mis à jour tous nos fichiers clients, j'ai de quoi faire encore cette semaine !)

Faire toutes ces tâches nécessitent d'avoir un lieu de travail confortable et on commence à être un peu  à l'étroit dans ce bureau... Avec ma commerciale, prise d'une envie -pas si soudaine que ça- de changer d'horizon, nous avons entamé ce matin un grand chantier de réaménagement du bureau: élaboration d'un plan afin de voir les possibilités (bon, ok, comme on avait pas de mètre, on a mesuré les meubles avec le fil de la souris et bien, ça marche trés bien !), poussées et tirs des meubles (2 ENORMES bureaux, si, si, j'vous jure !, 2 armoires et autres accessoires divers plus légers), bon forcément un balayage/ serpillage s'impose... et que fait-on pendant que ça sèche ? On ne peut plus nous arrêter, telles deux envoûtées par l'esprit des déménageurs bretons, nous voilà en train de saisir l'étagère de métal blanche qui attendait depuis une semaine d'être montée. Et clac on fait passer les vis dans les trous et ziiip, du bout des doigts, le boulon roule.  "fixer les équerres pour plus de stabilité", pffft, n'importe quoi ! (en plus, on ne sait pas vraiment où les mettre ces équerres), on lève l'engin, emplies de fierté et là telle la Tour... de Pise... notre étagère penche dangeureusement. Comme le fait trés justement remarquer ma commerciale "elle est pratique cette étagère regarde, on pourra se passer les documents sans se lever tellement elle est flexible à gauche... à droite..." Gros éclats de rire et on fixe les équerres QUI NE SERVENT A RIEN puisque qu'elle penche encore quasiment autant. Bon, on va se passer de l'étagère ...

Ah tout de même, qu'il est aéré notre bureau réaménagé! On s'est installé une petite table avec la cafetière et la boîte à sucrerie ... manque plus que des stickers aux murs et mon guide ne se sentira plus chez lui ... Faut dire, je commence à en prendre de la place moi ici et je dois l'avouer, ça me plait bien !

jeudi 22 septembre 2011

Jours 13 et 14

Mercredi, avant c'était la journée repos... enfin, la journée des enfants... les activités à gérer, la journée qu'on passe à se dire qu'on devrait préparer sa classe dès le matin pour être tranquille alors que lorsqu'on se décide (vraiment) à s'y mettre ... ben , c'est comme d'habitude, il est 21h28 ..
Aujourd'hui mes mercredis sont tout autre et finalement l'idée de se dire que c'est un jour travaillé comme un autre et bien, ça pousse à faire ses tâches dès le matin : l'avantage, c'est qu'à 21h28, je peux faire autre chose !
Comme par exemple: dormir parce que je suis bien fatiguée par le labeur de ma journée !

Mais arrêtons de nous lamenter ! Les deux derniers jours furent plutôt constructifs : je me suis concentrée sur le gîte. Ayant reçu le dossier de l'organisme auquel on va adhérer afin de nous accompagner dans cette aventure, j'ai réaménagé la terrasse afin de faire de nouvelles photos (lorsque la conseillère de l'organisme en question était passée, il pleuvait... pour les photos extérieures, c'est quand même pas le top "venez en vacances chez nous... il pleut !" donc, re-photo... liste des derniers achats à effectuer (une planche à repasser ? pourquoi faire ? ah oui, il y a beaucoup de gens qui repassent leur linge encore... même en vacances ? roooh, et moi qui ne le fais pas le reste de l'année !)... et papiers plus officiels : permis de construire, déclaration en mairie du meublé de tourisme et je m'étonne : ces tâches administratives, en règle générale, errent sur mon bureau comme des âmes en peine, attendant que je daigne leur porter un regard et là, dans le cadre de mon travail, je vois, j'attrape, je gère, je me déplace, je téléphone et hop, en moins d'une heure tout est fait (il ne manquerait plus qu'un petit effort pour l'appliquer à ma vie personnelle et ce serait parfait -mais bon, chaque chose en son temps !).
Ah si seulement demain, j'avais le temps de finir le boulot sur le gîte: à savoir faire le shopping des derniers élèments manquants: oui, acheter un porte manteau, une planche à repasser et une carafe à décanter peut être trippant (quand ce n'est pas avec sa carte bleue !)
Mais demain, je crois que la comptable m'attend pour la suite de mes leçons... et je serai au rdv car elle est vraiment adorable et mes achats professionnels compulsifs attendront un peu (ce qui enlevera leur caractère compulsif, j'espère qu'ils ne m'en voudront pas.)

Ps: je n'ai pas encore eu l'occasion de reconduire le chariot élévateur, mais je garde espoir !

mardi 20 septembre 2011

La maîtrise des engins

 Le chariot élévateur :




L'aspirateur (ben, oui, faut savoir être polyvalent !):


lundi 19 septembre 2011

Jour 12

...comme un lundi ! Que l'on soit dans les vignes, dans un bureau ou dans une classe, le lundi est toujours le jour qui arrive trop vite après le week end !
Programme du jour : pas trop d'administratif à gérer , alors on décide de se lancer avec ma formatrice commerciale Mariiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie (parce que oui, ça y est, je lui ai demandé et elle m'a dit "bien sur que tu peux citer mon prénom !") dans de l'étiquetage. Allez zou, c'est parti, l'étiqueteuse n'a plus de secret pour moi : et zou les capsules, et zou l'installation des étiquettes et zou test avec la première bouteille et zou 5 étiquettes qui se collent dessus au lieu d'une... et merdzou... pourquoi ça fait ça ? Ah oui, j'ai pas passé le ruban support des étiquettes dans le petit machin, là, planqué derrière le truc ... ok ! c'est reparti ! 1 bouteille, 2 bouteilles...ah non, celle ci est trop sale, il faut lui passer un coup d'éponge... et 3 bouteilles, 4 .... re-sale, re-éponge... 5... re-sale ... bon, on arrête, on sort deux éponges et chaque bouteille va être soigneusement lavée. 600 bouteilles plus tard, il est midi passé !  On reprend et hop, les bouteilles défilent sans (trop d') encombres sauf que... v'là ti pas qu'on tombe en panne de contre-étiquette (vous savez les étiquettes au dos des bouteilles -si on peut considérer que les bouteilles ont un dos !- qui racontent ce qu'il y a dans la dite bouteille) . Résultat : obligée d'arrêter ! et nous voilà à contempler toutes nos jolies bouteilles toutes propres, bien alignées , prêtes à être étiqueter... sur le sol... et c'est avec un grand regret, que nous les avons remises dans leur pallocks d'origine... snif...


LE POSITIF : c'est qu'il a fallu ranger le pallocks et je me suis lancée dans la conduite du chariot élévateur électrique ! si, mesdames et messieurs, je vous l'assure autant que la grappe de raisin pousse sur un pied de vigne ! Ah joie de l'invention du moteur , ravissement de ce guidon qui braque à 180 ° ! On se sent puissant, on se sent fort, on se sent précis et habile (avec encore quelques à coups je vous l'accorde, mais pour une première c'est pas mal du tout !) ... bref, le bonheur est dans le chai ! (et dès demain matin, je poste les images !)

Coupées dans notre élan d'étiqueteuses effrénées, Marie et moi repartons à des occupations plus... bureautiques pour Marie et plus... salissantes pour moi. Nous avions fait des travaux dans le clocal qui nous sert de stock et la salle (y compris le stock de cartons et bouteilles) était recouverte de poussière. Je m'arme d'un balai et dépoussière les cartons, quelque peu noyée dans un nuage qui fait bien tousser. Je pars ensuite à la recherche d'un aspirateur, j'en trouve un, assez ancien mais dont le look new-age me plait bien... je doute un peu de son efficacité mais ne lui dis pas, afin de ne point vexer l'engin qui, vu son grand âge , peut s'avérer susceptible. J'attaque , VROUMMMMMMMMMMM... étranges ces petits rouleaux en dessous qui ne font que tourner sur eux mêmes sans faire avancer l'engin, c'est un peu trop physique à mon goût, mais qu'à cela ne tienne, nos grands mères le faisaient bien, ne nous décourageons pas ! j'attaque une deuxieme ligne (oh que c'est beau, cette trace blanche , nickel !) et là, je m'apercois que ça n'aspire pas du tout, cela ne fait que frotter et repousser les saletés sur les côtés... ce ne serait pas une lustreuse ce truc ?
Comme quoi, il valait mieux que je devienne vigneronne plutôt que femme de ménage (oui, je sais reconnaître un chariot élévateur au premier coup d'oeil, et si c'est pas un signe ça !)

Le petit bonheur de ma journée fut la visite d'une amie au vignoble (pour prendre son stock de vin, 'vient pas juste pour mes beaux yeux non plus !) et j'ai réalisé là que c'était la première personne extérieure à me voir bosser dans mon nouveau décor, dans mon nouvel univers, dans mon élément...

Ah, elle est belle la vie !

jeudi 15 septembre 2011

Jour 11


Ah qu'il est bon ce jour où comme par magie (ah en fait non, c'est suite à notre lourde tache de prospection de lundi....)
AH qu'il est bon ce jour où par le fruit de notre travail, nous voyons les résultats pointer le bout de leur nez: aujourd'hui, le téléphone a sonné, des restaurateurs me rappellent, des particuliers se renseignent sur les promos du moment dont ils ont entendu parler (apparemment, ça tchatche grave entre chasseurs !) et zou, voilà que les BIb partent par dizaine ! Youpi, le cœur léger, j'accueille, je souris, je crée le dialogue "vous venez d'arriver dans la région, tiens donc, et d'où étiez vous avant ? du Var ? oh mais monsieur, figurez vous que j'ai grandi à Nice...ce qui m'a amené jusqu'ici ? ... oula c'est une très longue histoire... alors je raccourcis un peu... ah votre fille est instit à Nice ? tiens donc !" bref, de l'agréable, que de l'agréable... et même mes 5 cyclistes anglaises de l'autre jour sont revenues ! Toutes déçues car , comme elles repartent en avion, elles sont limitées en nombre de bouteilles ...
Mes objectifs de la journée sont vite accomplis (quelques coups de fils à passer et finir de mettre à jour notre fichier client... rien de bien méchant... en fait, il y a de moins en moins de choses nouvelles! j'ai l'impression d'être là depuis beaucoup plus que 11 jours !) Certes, ce n'est plus nouveau, mais je suis très très loin d'être une pro, donc je continue de questionner " Melle ma commerciale (oui, je sais, je ne lui ai toujours pas demandé si je pouvais la citer...) , que dis tu lors d'un premier contact avec un restau pour le démarcher ?" et là, elle me donne quelques pistes avec ces phrases qu'on adore du style "ça se fait beaucoup au feeling" (je comprends parfaitement ce qu'elle veut dire parce qu'avec les restaurateurs que je connais, je suis plutôt à l'aise, mais j'avoue que décrocher le téléphone et ne pas savoir sur qui, comment, dans quel état d'esprit... on va tomber... ça angoisse un peu. Elle dédramatise vite tout ça en me citant ces cours de commerce " sur 100 démarchages téléphoniques, un très bon commercial, verra se concrétiser ... roulement de tambour... 14 affaires (ah ouf, ça va mieux, je suis prête à affronter les 86 refoulages maintenant que je sais que c’est "normal")

Moment de détente, je me dis "tiens et si je retournais voir ma vieille amie l'étiqueteuse ?" il commence à se réduire le stock, profitons en ! J'installe la machine :
- mettre en route le compresseur qui envoie l'air comprimé qui lui meme pousse les capsules au dessus des bouteilles: ok... enfin non, l'aiguille de l'étiqueteuse ne monte pas ... mais où est l'interrupteur du compresseur -d'habitude il est tout le temps allumé, prêt à fonctionner !!! et mon guide qui est parti ce matin en salon à Paris.... je ne vais quand même pas l'appeler pour ça... HELP ! Je suis débile, ou aveugle... et non en fait, je ne devais pas chercher un interrupteur mais une sorte de robinet ... ok, ok...
- installer le rouleau d'étiquettes: ok (là, aucun souci, je deviens vraiment une pro !)
- préparer les cartons, allumer la scotcheuse: nickel
- mettre les capsules... les capsules (il m'en faut des rouges pour ces bouteilles là) ... les capsules ... ah, les voilà: non, celles ci n'ont pas l'étiquette des douanes dessus, ca ne passera pas... ah, les voilà ! et là j'ai l'ingénieuse idée de vouloir lire ce qu'il y a écrit en tout petit sur ces fameuses étiquettes des douanes ...et je lis 150cl en minuscule... étrange ça... oh punaise, ce sont des capsules pour des magnums ! ouf, j'ai évité la bourde monumentale ! ce qui ne m'arrange qu'à moitié car il n'y a pas de capsules rouges 75 cl ... grrrrrr
Étiquettes des douanes (obligatoire!)
Alors que tout est prêt, me revoilà à éteindre la compresseur, l'étiqueteuse, chercher mon sac (je vous rappelle le plan de départ et les kms parcourus), trouver mes clés de voiture, faire 15 kms, acheter des capsules et au passage, faire un peu de bricolage à la maison des vignerons indépendants - ben oui, la pauv' dame a une porte qui gonfle avec l'humidité, elle n'arrivait plus à l'ouvrir- bref , refaire les 15 kms, arriver sur le parking , recevoir mes deux clients sympathiques, saluer le patron, noter mes ventes (surtout ne pas les oublier sinon ca aggrave les dizaines d'hecto disparus d'hier !), et revenir enfin devant ma machine.
J'ai le temps de faire une dizaine de cartons... et d'autres clients arrivent...partis à 17h30 ...
- ok, ça ira pour aujourd'hui, je rééteins mme étiqueteuse, mme scotcheuse et mr compresseur, ferme le chai (après avoir chercher les interrupteurs...) et ouf, je me pose.

Ah, qu'il est bon de se poser après une bonne journée comme celle ci...

Demain, vendredi... au programme : étiquetage et préparation de commandes... le soir livraison... et si j'en profitais pour rester en ville et voir du monde ?

mercredi 14 septembre 2011

Jours 9 et 10 ...

Que le temps passe vite ici... Les tâches s'enchaînent et ne se ressemblent pas. Vigneron est un métier qui me change énormément du métier d'enseignant sur un point en particulier. En tant qu'instit', vous avez un programme à respecter, une liste précise de savoirs à transmettre, comme dans beaucoup de profession : vous avez une mission, des objectifs, des tâches à accomplir. Ce que je découvre aujourd'hui est que dans la plupart des "autres métiers", on gère son temps comme on le souhaite pour réaliser ses objectifs, les seules contraintes étant la fatigue physique, la motivation qu'on y trouve et l'énergie qu'on veut bien y développer. En tant qu'enseignante, ma journée avec les élèves était limitée par les sonneries des récrés et l'heure des "parents", la fatigue et les limites de concentration des enfants m'obligeaient à limiter ma transmission des savoirs.
Aujourd'hui, j'ai un métier où je peux travailler jusqu'à l'épuisement sur une seule journée. Lorsque je commence une tâche, j'aime autant la finir. Il va falloir que j'apprenne à me limiter pour tenir sur la longueur.
Bon, mais parlons de choses moins sérieuses : l'étiqueteuse est réparée ! Ah, quel bonheur ! et zou, quelques vieux millésimes bien rangés dans leurs cartons et zou, du rosé à nouveau disponible !
Le contact avec les clients se fait de plus en plus facilement. Il me manque encore quelques connaissances (qui me permettront d'être plus spontanée "oui, telle cuvée... on y trouve du sauvignon et du sémillon.." et pas "oui... telle cuvée ... -ne quittez pas ( tout en appliquant la main sur le combiné) ... Melle ma commerciale (dès que j'ai son autorisation, je glisserai son prénom parce qu'en vrai, je l'appelle par son prénom ! si, si !) je reprends donc : melle ma commerciale, y'a quoi déjà dans telle cuvée ? ... ah oui, ok, merci .... oui, monsieur, excusez moi pour l'attente... du sauvignon et du sémillon !"

chapitre commercial : encore des progrès à faire, mais j'avance et éprouve moins d'appréhension face à la prise de contact (appréhension qui sera réduite d'autant que mes connaissances seront plus grandes !)

Chapitre gestion / compta :Les chiffres me font de moins en moins peur (comme quoi, c'est toujours pareil, c'est l'inconnu qui nous effraie et dès qu'on apprend à se connaître, y'a pas à dire, on a de belles surprises !)
Encore beaucoup à apprendre dans ce domaine bien sûr, mais je ne le vois plus comme quelque chose d'insurmontable. Ce matin, j'ai passé la matinée le nez incrusté dans un grand registre de papier. défi du jour: vérifier les stocks car entre le stock que nous possédons théoriquement et le stock réel, et bien il y a plusieurs dizaines d"hectolitres de vin de différence...(sachant qu'un hectolitre = 100 litres, je me dis que l'erreur va vite être trouvée, on ne fait pas disparaitre plusieurs milliers de bouteilles comme ça... ) et bien apparemment si...parce que pour l'instant, le mystère reste entier mais cette expérience d'épluchage m'a permis de comprendre des rouages que je ne développerai pas aujourd'hui, de peur de vous endormir complétement.



Chapitre langues étrangères appliquées au terrain:  malgré le joli "lexivin" ( à savoir dico francais-anglais spécialisé dans le champ lexical du pinard), je croise les doigts dès que des étrangers arrivent afin qu'ils parlent français : ouf, les 5 anglaises débarquant à bicyclette hier apres midi maitrisaient mieux ma langue que moi la leur! et me voilà en train d'animer ma première dégustation, toute seule, comme une grande avec en prime une visite du chai ! Bon, elles n'ont rien acheté mais c'est sans doute parce qu'elles étaient en vélo et que il faut l'avouer... c'est pas bien pratique tout de même...

Note pour plus tard : penser à prendre un peu de temps pour moi, genre savoir arrêter ma journée de boulot à un moment donné. Et allez, soyons fous, ce soir, je ne me plongerai pas dans la lecture du "vin pour les nuls" (si, ça existe !) mais dans un ouvrage qui n'a rien à voir... comme ça, pour changer !

lundi 12 septembre 2011

Jour 8

Je sais, je sais, y'a pas eu de jour 7 ... Il a bien eu lieu dans ma vie pourtant et il s'est plutôt bien passé si mes souvenirs pré-week end sont bons. Et puis, il y a eu le repos (un peu...) pour repartir de plus belle aujourd'hui et puis, vous savez ce que c'est , quand on sait qu'on a le temps, on traîne, on préfère bien se poser pour écrire et puis le temps passe et on s'aperçoit à la fin du week end qu'on a rien fait.

Aujourd'hui, peu de choses inscrites à mon planning... ranger de la vaisselle dans le gîte, relancer quelques restaurants, travailler sur une plaquette pub ... je pensais du coup avoir le temps de faire un peu d'étiquetage (mais l'étiqueteuse étant toujours en grève, je renonce vite! Dans tous les cas, il va falloir que des bouteilles soient capsulées et étiquetées et si mr. le réparateur ne daigne pas pointer son nez d'ici peu, je vois déjà les belles après midi ensoleillées enfermée dans le chai, un lot de bouteilles devant moi et des étiquettes plein les doigts !)
Mais tel n'était pas mon lot aujourd'hui, le Seigneur des BIB en a décidé autrement !
BIB = Bag In Box, descendant direct de son ancêtre le cubi, qui a la fâcheuse tendance d'altérer le vin qui s'y trouve lorsqu'on l'y laisse trop longtemps (mais en règle générale, c'est trés pratique et économique !)
Aujourd'hui, donc, il a fallu réfléchir à ce qu'on allait bien pouvoir faire de ce lot de 150 BIB de 10 litres chacun de vin rouge, blanc ou encore rosé ! Olé ! Ce n'est pas notre meilleur cru il faut l'avouer et donc impossible de le proposer à notre nouvelle clientèle (pour l'image du vignoble, on dispose de mieux !), et nous voilà donc à chercher... qui est-ce qui peut bien être intéressé par du vin de moyenne qualité par dizaine de litre ? (nous sommes encore preneur d'idées !) nos premières réponses furent : les relais routiers, les associations étudiantes et les chasseurs ! Oui, je ne suis pas fière de tomber dans de tels stéréotypes, mais n'empeche, les seuls BIB qu'on a réussi à vendre aujourd'hui, sont destinés à des chasseurs (de là à dire qu'ils sont mes nouveaux amis.... non, faut pas éxagérer quand même !)

Je ne voudrais pas vous épuiser par votre lecture... ma journée m'a tellement pris d'énergie que j'ai l'impression que mes mots eux mêmes pèsent 3 tonnes .
Mais une chose est sûre : même après une journée pareille, je préfère encore être à ma place ... plutôt qu'à ... celle d'avant !

jeudi 8 septembre 2011

Jour 6

Aujourd'hui, c'est jeudi, c'est croquis !


 C'est vrai... sans doute un privilège d'habiter sur place, on se dit qu'on a toujours le temps d'arriver, qu'on est "large" (et bien, en fait, c'est pas vrai... mais j'ai quand même le temps de boire mon café ...)
Aujourd'hui, un projet se concrétise ... le gîte prend vraiment forme (parce que, en fait, je n'ai pas commencé à  travailler sur ce projet il y a 6 jours... non, non, non, je menais une double vie avant "instit-décoratrice d'intérieur" que ça s'appelle ! A présent, je découvre vraiment ce que le mot polyvalence veut dire.
Mais je m'étais promis de ne pas vous assommer de texte ce soir (je pense à mes anciens collègues qui doivent encore préparer leur classe pour demain -je ne dois pas trop les distraire de leur tache, ils y arrivent bien souvent très bien tout seuls ! (je faisais partie de cette espèce là évidemment))
bref, un moment fort de ma journée :


Je profite de cette petite anecdote de ma journée pour remercier les 4 membres de ce blog! yes ! et vous tous qui me lisez, ça m'encourage à poursuivre l'écriture de mes petites histoires.

mercredi 7 septembre 2011

Jour 5

Plus rien ne va... mon rythme biologique est totalement perturbé ... alors que j'étais en pleine formation sur la tva (et oui, ce soir, je sais enfin ce que veut dire "récupérer la tva" !!!), j'ai eu un fort besoin d'une pause (le besoin du genre "mon corps réclame un café, une 'tite cigarette avec -oui, je sais c'est pas bien !- pour décompresser un peu) . Je regarde ma montre... 10h35 ... l'heure de mes habituelles récrés... sauf que... ON EST MERCREDI !!! je me console vite en me disant que je préfère bosser un mercredi plutôt que faire mes préparations d'instit tous les soirs  (car petite note pour ceux qui ne sont pas du milieu, ou ne l'ont jamais été: un prof, ça a pas mal de boulot à la maison !)
Après ma grosse matinée de formation en comptabilité gestion, je m'aperçois que mon cerveau commence déjà à s'habituer aux termes auxquels il était jusqu'alors complètement allergique. Qu'il est bon de se sentir si exotopique (ça, c'est pour montrer qu'on peut travailler en milieu rural et continuer d'employer des mots compliqués !)
J'ai ensuite préparé une commande. 1) trouver une palette (celles pour la peinture ne sont pas envisageables ici, il faut viser plus gros !) alors que tous les stocks ont été soigneusement rangés et les palettes... empilées ! je finis par en trouver une, qui faisait triste mine, abandonnée dans un coin, loin de ses congénères.
2) ranger précisément 10 cartons de 6 bouteilles dessus de manière à ce qu'ils ne bougent pas pendant le transport (ils ont de la chance, ils partent à Paris -je pense bien me glisser sous les couches de cellophane pour y aller aussi mais je me dis que ça va se voir)
3) envelopper le tout, bien serré, avec un gros rouleau de cellophane (transparent donc !)
Je regarde le tout et me dis que c'est pas mal... sauf que mon guide vigneron vient ensuite m'expliquer que le sens dans lequel j'ai mis la palette ne permet pas de la prendre avec le chariot élévateur et qu'il n'y a pas assez de cellophane... ok, je ferai mieux la prochaine fois !

Cette après midi, rencontre avec un restaurateur qui a eu quelques soucis avec un de nos produits. Ma commerciale m'accompagne et au retour, on se sent telles deux drôles de dames ayant assurées leur mission comme des chefs : échange trés sympa et vente de quelques bouteilles en plus (je dois graver ce premier rdv clientèle dans ma mémoire pour me rappeler dans les entretiens difficiles que ça peut aussi se passer comme ça !)

Donc, ce soir, envie de crier un grand MERCI aux personnes qui me forment à leur métier, aux clients qui paraissent humains et qui me montrent que le commerce c'est avant tout une rencontre, un échange... qui peut se révéler bien sympathique !

ps : monsieur mon guide , quand est-ce que je commence à apprendre à conduire le tracteur ??? s'te plait, s'te plait, s'te plait !

mardi 6 septembre 2011

Jour 4

Aujourd'hui, beaucoup trop d'élèments à vous conter et je n'ai pas encore fini ma journée...
 pffft... demain, c'est mercredi et je bosse ... ah ça ne peut pas qu'avoir des avantages d'avoir quitté l'éducation nationale !
Alors pour un peu plus de légèreté, voici quelques éléments illustrés:
L'instit et son amie la scotcheuse




plan du lieu

lundi 5 septembre 2011

Jour 3

Lundi 5 septembre.

Une grosse pensée aujourd'hui pour mes anciens collègues qui ont vu leur lieu de travail envahi par des petites têtes blondes, brunes, rousses et autres cranes rasés mais avec des dessins quand même !
Mon lundi fut plus calme que si j'avais eu ma classe !
Pas de comptabilité aujourd'hui (j'ai souri ? non, non, c'est une crispation d'un nerf) car ma prof était overbookée.
Par contre, premier jour officiel avec celle qui va m'aider dans le domaine commercial. Le bureau commence à devenir étroit (deux bureaux pour trois personnes, sans compter les autres membres du domaine qui en ont parfois besoin), on pratique donc le partage de bureau (ce qui m'évite de laisser trop de bazar dessus !)
Premier objectif de la journée (mais non prioritaire): récupérer des devis pour des sacs destinés à porter des bouteilles (vive le net, je me demande comment on faisait avant ...) et je tombe sur quoi ? sur un sac double fonction : à la fois sac à main pour madame et si on y ajoute une coque à l'intérieur, cela devient un range bouteille pour monsieur ! je vous laisse admirer la bête :
Ah oui, vin et rugby font apparemment bon ménage, ce n'est pas moi qui vous dirais le contraire de toutes façons !
Bref, cette petite recherche de devis m'aura permis de m'occuper le temps que mes formatrices soient libres.(et ceux qui entendent par là, que je faisais semblant de travailler se trompent... ca peut toujours servir ces devis là !) et puis bon, faut nous comprendre quand on vend des produits à des restaurateurs et qu'on est lundi... et bien c'est plutôt calme !
Nous devons contacter quelques restaurateurs qui avaient des soucis avec des vins afin de prendre un rdv pour en parler. Ma jeune formatrice me dit "je fais le premier et apres tu te lances" (qui ? Moi ? mais pourquoi tu fais ça tellement bien !!! ok, je sais, il faut bien que je me forme, mais cela me rappelle ma première entrée dans l'arène... dans la classe face aux élèves: on sent son coeur battre, on ne sait pas ce qui nous attend -ou plutot on s'attend au pire- et on se demande si on va assurer, si on va pouvoir répondre à toutes les questions, à toutes les attentes...) et bien là, c'était exactement pareil (sauf que mes nouveaux clients ne me demandent pas la permission avant de parler, ni pour aller aux toilettes d'ailleurs... dommage, on s'habitue vite à ça...)
Donc, je sens l'angoisse monter en moi : "et s'il me pose une question sur un vin ? le temps que je cherche la réponse... ca va pas le faire..." Finalement, peu répondent au téléphone et ce sera ma formatrice qui s'en chargera (merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, vraiment, là, je ne me sentais pas prête...) mais ok, défi personnel (parce qu'il faut bien se lancer quand même), demain j'essaie.

Objectif suivant: aller à la poste chercher des enveloppes (j'ai réussi à trouver la poste mais y'avait plus d'enveloppe ! si, si ! par contre la postière en a eu pour ses deniers puisqu'ainsi elle a pu alimenter les ragots du coin "j'ai vu la nouvelle employée du vignoble !" et oui, il en faut peu pour égayer la vie de mes nouveaux voisins !
J'ai également noté que le syndicat des vignerons indépendants (lieu qui nous fournit toutes les capsules qui vont sur les bouteilles) est fermé le lundi (ok, j'attendrais demain pour un nouvel étiquetage !)

Pour finir ma journée, un peu d'artistique : j'ai pour mission de peindre les numeros sur les cuves dans le chai... recherche de typographie cette apres midi... on laisse digérer pendant la nuit et on verra demain...

Aujourd'hui, pas de balades sur l'herbe humide du matin, pas de grains de raisin picoré au gré d'un aller retour... le bureau était mon abri pour la journée. Une petite balade en famille dans la forêt toute proche m'aura donné ma dose de nature... je me sens épuisée par ma journée... comme une rentrée avec 28 loulous déchainés... comme quoi, on ne change pas son rythme biologique comme ça !

vendredi 2 septembre 2011

Jour 2

Vendredi 2 Septembre.

Au programme : numération, atelier de résolution de problème et gestion de groupe.

Pour bien commencer la journée, et échauffer tranquillement le cerveau, petite balade dans les vignes (à 8 h du matin, je précise). Objectif: ramasser 400 baies (des grains de raisins en l’occurrence) pour en faire de la purée et l'apporter pour analyse. Mon guide m'a dit 400 (en réalité 200 chacun) pas une de plus, ni de moins.
Je décide, grâce à mes précédentes expériences en la matière avec mes élèves de CE1, de procéder par groupement: toutes les dix baies, je les mets dans le sac et fais un premier paquet de cent.
Changement de cépage pour la seconde centaine. Tout se passe bien, malgré le fait que mon cerveau soit aussi embrumé par l'heure matinale, que mes chaussures trempées par la rosée (elle aussi matinale). Penser à prendre ma paire de bottes ou mes chaussures de randonnée toujours à portée de pieds, afin d'éviter le désagrément du pied humide toute la matinée.

La plus grande épreuve de ma seconde journée fut ma première approche de la gestion et de la comptabilité. Rencontre avec une femme charmante, assez mal à l'aise au départ de devoir enseigner quelque chose à une instit. J'essaie de me faire discrète, mon carnet de note à la main, tel un chevreuil se cachant derrière une feuille de vigne. Mais assez vite, je me rends compte que si je suis en capacité d'écrire ce qu'elle semble faire, en comprendre les termes est beaucoup plus compliqué. TVA, factures au fournisseurs, factures aux clients, référentiel matériel codé 6 parce que ça relève des biens immobilisés (comprends pas, un tracteur ça bouge pourtant !)
Ok madame, va falloir m'expliquer lentement, longuement, patiemment afin que je puisse intégrer tout ça. 2 heures plus tard , (comment ça ? seulement deux heures ? j'ai mal au crâne et j'ai l'impression d'y avoir passé la journée!) j'abandonne ma maîtresse du jour afin qu'elle puisse faire son travail (parce qu'elle est tellement adorable, qu'elle a tout mis de côté pour ma formation privée !) et je me lance dans la création d'outils qui, je l'espère me permettront de moins galérer à l'avenir en gestion et comptabilité. (les chiffres ne sont pas mes ennemis, les chiffres ne sont pas mes ennemis, les chiffres ne sont pas mes ennemis...)

Les locataires du gîte passent commander quelques bouteilles, je joue à la marchande (ça, j'aime bien !) et les livre à domicile (il faudra d'ailleurs que je pense à vous faire un plan de vignoble pour mieux visualiser mes trajets quotidiens).

Fin de journée, je m'échappe et emmène ma fille rencontrer son instit qui a vraiment l'air ravie d'être dans sa classe à préparer son matériel, tout en me disant qu'elle a lu un article sur les nouveaux instit (qu'il faut entendre comme "personnes passant dans l'éducation nationale, mais s'orientant sur une seconde carrière par la suite"), je la crois sur parole, je comprends bien ces instit fatigués, usés, réduits à l'état de pion... et suis fière d'être de celles qui ont osé le changement.

jeudi 1 septembre 2011

1er jour

Jeudi 1er Septembre.

Je commence aujourd'hui ma nouvelle carrière. Après 6 années dans l'enseignement, ma pré-rentrée sera toute autre. Devenir Vigneronne ne va pas se faire en un jour, ni sans effort.
Première mission: étiqueter . Les étiquettes, ça me connaît, ce ne sera pas la première rentrée où je colle des étiquettes, la seule différence est qu'il ne s'agit plus de cahiers, mais de bouteilles de la cuvée "les pruniers 2001". La quantité également varie : 488 bouteilles !
Ma nouvelle amie: l'étiqueteuse
Soyons honnêtes : une machine (qui devient vite mon amie) met les capsules et colle les fameuses étiquettes. A ma charge de sortir les bouteilles du palox, les laver (et oui, du vin stocké depuis 2001, c'est poussièreux et parfois collant !), les déposer sur un tapis roulant, les récupérer en sortie (avec un oeil sur le bon fonctionnement de la machine: bouteille qui tombe, étiquette qui dérape et se colle en accordéon ou capsule qui ne capsule pas !) , monter des cartons, y installer les bouteilles et envoyer dans la scotcheuse, récupérer les cartons bien fermés (on contrôle aussi le scotchage s'il vous plait !), et on empile les cartons dans un ordre bien précis !
488 bouteilles et quelques 4 heures plus tard, mon débardeur est taché, mon sarouel s'est accroché 3 fois dans la scotcheuse, mais je suis fière de moi ! (note pour plus tard: trouver une tenue qui puisse s'abîmer sans remords, tout en étant présentable si des clients débarquent !)

Mon guide va ensuite m'emmener visiter les différents lieux à connaître: fournisseur de matériel viticole, laboratoire d'analyse, réparateur en tous genres...
L'avantage incontestable de ce métier est qu'on reste trés peu statique: que le vignoble parait grand à mes petites jambes (lourdes en cette première soirée) du bureau au chai, du chai au gîte, du gîte au bureau (comment ? j'ai oublié un tournevis ? je dois retourner à l'atelier ?) -note pour plus tard: acheter un podometre, pour justifier auprès de certaines de mes amies le fait que je n'ai pas besoin de me rendre dans une salle de sport !-

Mission numéro 2 : préparer le gîte afin d'accueillir nos premiers clients (enfin, pas vraiment, ce sont des amis du propriétaire). Cela fait en réalité plusieurs mois que j’œuvre pour l'aménagement de ce lieu non sans aide précieuse. Donc, un dernier coup de serpillère en début d'après midi, un petit bouquet de rose coupé fraichement dans le jardin et hop, c'est prêt !

Le reste de ma journée s'est articulée autour de petites taches administratives, au frais, dans le bureau.

Je pense à mes collègues: eux aussi dans les allers et venues d'aménagement de leur classe, afin de la rendre hospitalière aux nouveaux venus. Ici, personne à qui raconter mes vacances, pas de réunionite aigüe, pas de stress d'effectifs, ni de préparation lourde.
J'ai mes objectifs, je les organise et je me gère et surtout, surtout, je n'ai pas à faire le guignol devant mes grappes de raisin ou devant mes bouteilles  pour leur expliquer que c'est dans leur intérêt que je suis là. Quoique, je devrais peut être...