mardi 4 octobre 2011

Vendanges... vent d'ange !

Que le temps passe vite, que les journées sont courtes... certains disent déjà "ah oui, forcément, ça te change de ta vie d'instit à 6 heures/ jour et ses vacances incessantes... et les grèves ...et les récrés..." Oui, effectivement, ce n'est pas le même quota horaire. Mais c'est autre chose aussi. et je rappellerai juste à ceux qui trouvent que le boulot d'instit est un travail de fainéants planqués, qu'ils sont invités à venir dans une classe, juste pour voir combien de temps ils tiendraient!

Après ce petit coup de gueule (de loup), revenons à nos moutons (pas de panurge)..
Lundi fût marqué par ma première journée de vendanges mécaniques.

Lever : beaucoup trop tôt (la preuve : il fait nuit, ce qui prouve bien que mon métabolisme n'est pas fait pour être debout et opérationnel), mais par chance, il fait trés doux.
Nous avions tout installé la veille pour être prêt au plus tôt, et voici donc la bête dont je vais être responsable:
ceci s'appelle un fouloir.

Ma mission: (si je l'accepte) est de diriger le conducteur du tracteur sur lequel est installée la remorque chargée de raisin afin que la sortie de la remorque arrive pile poil au dessus de mon engin.
Ensuite, on ouvre et le contenu de la remorque se déverse dans le fouloir. A cet instant précis (et attention, ça va vite: je dois appuyer sur un bouton (noir) à ma gauche pour mettre en route le fouloir, puis sur un bouton noir à droite pour activer l'évacuation du jus ainsi récupéré afin que celui ci parte dans le gros tuyau rouge relié à une cuve à l'intérieur du chai. Simultanément, je dois placer deux pelles sur le prolongement du haut du fouloir (debout, croisées) afin d'eviter que les baies s'échappent sur le côté. Simple non ? un peu trop, alors on va rajouter à celà le fait que je doive surveiller le niveau de remplissage du fouloir afin de crier "STOOOOOOOOP" au chauffeur du tracteur qui devra arrêter l'envoi du contenu de la remorque en cas de besoin, qu'il faut également surveiller le niveau de remplissage des deux seaux posés au sol afin qu'ils ne débordent pas (quand le niveau arrive à la limite, je dois appuyer sur un autre bouton qui déclenchera la pompe qui aspirera le contenu du seau.
bref, si j'avais 6 bras et 3 cerveaux, ce serait plus aisé.
Comme je me doute que tout ceci n'est pas trés clair, voici quelques images:
Regardez au fond.... Il fait nuit !!!








La vendangeuse arpente les rangs de vignes, secouant chaque pied afin d'en récolter les fruits...

Une fois pleine, elle vide son contenu dans cette remorque (qui a un nom particulier que j'ai déjà oublié... faudra redemander à mon guide...), la remorque me rejoint ensuite devant le chai...

ici, vous pouvez voir, après utilisation: les baies sont passées dans le fouloir, on en voit dans le bac en dessous...

Il manquerait des photos de l'action , pelles croisées, appuyage de boutons etc... mais là, tenir en plus un appareil photo dans mes mains relevait vraiment de l'impossible !

Les vendanges sont terminées, il est 10h14 ... ma journée habituelle peut commencer !

2 commentaires:

  1. C'est moi qui ai l'esprit lubrique ou y a quelque chose de sexuel dans cette histoire d'engin, d'évacuation du jus, de tuyau, de pompe, de pelles et de baies sur le côté ??? Tu es sûre qu'il s'agit vraiment de vigne ??? ou ma pauvre soeur a une double vie ?

    RépondreSupprimer
  2. Bravo Mag ... ! J'en ai des plus graveleuses mais je ne peux pas les cérire, c'est un blog familial , je te raconterai ça à l'occasion !

    RépondreSupprimer