mercredi 14 décembre 2011

Un sulfitage pour trier les apiculées.

Bonjour,

Que de temps passé loin de ce blog. Il y a d'une part mon emploi du temps surchargé (je ne me ferai pas un peu exploitée moi ???) et d'autre part une inspiration un peu moins vive ces temps ci.
En effet, cela fait maintenant 3 mois et demi (waouh, de l'ecrire je réalise combien c'est peu !) que je découvre le métier et chaque jour est un peu moins nouveau que la veille (c'est ce que l'on appelle communément "acquérir de l'expérience") et donc je ne sais plus trop quoi écrire par ici. Ou bien est-ce juste un surplus de fatigue... Nous verrons bien avec le temps.

Aujourd'hui, même si la machine continue de faire parfois des siennes, je gère l'étiquetage de A à Z: sortir le pallox du haut de sa pile sans appréhension, tout installer, etiqueter, emballer, ranger, ne pas oublier de noter dans l'agenda la quantité de bouteilles étiquetées afin de mettre à jour le stock en fin de mois... bref, je suis autonome. Un peu seule certes, mais autonome. Oui la compagnie me manque. Passer l'apres midi à dépoussièrer des bouteilles, les poser sur un tapis roulant, les récupérer de l'autre coté, les ranger dans un carton et empiler les dits cartons peut etre un peu lassant et je suis à cours de chanson dans ma tête. Pour peu que j'ai entendu une chanson au refrain débile avant d'y aller, vous imaginez quelle apres midi je passe "Elle me dit t'es trop nuuuul, sors un peu de ta buuuuulle..."

Niveau commerce, toujours quelques appréhensions à décrocher le téléphone pour démarcher de nouveau restaurants ou cavistes, mais ça avance petite à petit grâce aux conseils avisés et forts judicieux de mon guide. Et quelquefois, et bien lorsqu'une vente se fait, je suis plutôt fière (bien que je ne considère pas que mes arguments y soient pour grand chose, mais finalement n'est-ce pas ça le commerce : arriver à toucher la personne au moment où elle en a besoin ?)

L'hiver arrive au vignoble. Les hommes sont à la taille, les vignes ont perdu tout leur feuillage. Un petit coté triste mais un repos tellement mérité.

La nouveauté du jour fut que je me suis immergée dans le monde des vignerons (attention, pas comme un repas entre collègues où là on peut tenter un autre sujet de conversation que le taux de SO2 libre , noooooooooooon), mais plutôt comme lors d'une formation. Pour vignerons. Pas pour débutants. Vous n'avez pas l'air de comprendre. Imaginez une vingtaine de vignerons dans une salle à qui on explique l'influence des techniques choisies lors de la vinification sur les arômes du vin. HAHA. C'est déjà moins clair hein ?
Ajoutez à cela le vocabulaire de la chimie (que je n'aimais pas beaucoup lors de mes études), des blagues que vous ne comprenez pas mais qui font rire toute l'assemblée "le cidre basque monte à 0,8 de volatile, c'est ça qui fait leur typicité ! " hahahahaha (non, vraiment désolée, je ne vois pas quand je dois rire... il doit y avoir quelquechose dans les volatiles que je n'ai pas saisi !)
J'avoue, au bout d'une heure et des poussières, j'ai commencé à décrocher: trop de vocabulaire inconnu (au début, on veut bien chercher le sens d'apres le contexte, mais ensuite cela devient vraiment tres difficile) . Je vous laisse d'ailleurs méditer sur ceci (et vous mettre un peu à ma place):
"Un sulfitage est bénéfique pour trier les apiculées, mais ce qui est certain, c'est que le sulfitage est indépendant de la thermo."
(J'ai hésité à rire, je croyais que c'était encore une blague que je n'avais pas comprise...)